Le corps n’est pas une donnée naturelle, indiscutable, on ne peut pas le traiter comme une réalité en soi, mais comme une réalité d’un autre ordre, qui tient plutôt du domaine de l’insaisissable, une construction symbolique, englobée par différents systèmes culturels, qui n’est jamais accompagnée d’une conception figée, mais d’une idée de variabilité qui repose sur les contextes historiques, les différentes cultures et mentalités. Le savoir qu’on applique au corps ne pourrait donc être qu’un savoir culturel.
Le corps s’avère une grille de lecture privilégiée pour le texte de fiction. Les mythologies du vécu, les mythologies de la chair, l’agencement de la représentation que chaque individu se fait de son propre corps, la production d’identité et la reconnaissance sociale par un usage spécial de soi à travers son corps en tant qu’objet qui utilise ses parties comme symbolique générale du monde et par lequel on peut fréquenter ce monde et le comprendre, voilà autant de sujets auxquels Lidia Cotea consacre son étude.
Lidia Cotea
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