Roger Friedlein, le 29 octobre 2003

    Le 29 octobre, M. Roger Friedlein, jeune Professeur à l'Université Libre de Berlin, invité par le Département d'Espagnol et le Centre d'Etudes Médiévales de l'Université de Bucarest, a tenu une conférence sur le principe dialogique dans l'oeuvre de l'auteur catalan Ramon Llull. Ayant mené ses recherches de thèse (en cours de publication chez Niemeyer Verlag) sur cette problématique, M. Friedlein a concentré son discours sur les stratégies de conversion chez l'auteur étudié. Au moyen d'une analyse textuelle rigoureuse, M. Friedlein a tenté de souligner la portée de l'idée de tolérance religieuse chez Ramon Llull ainsi que sa réception probable.

Martin Aurell, 4 novembre 2003

    Le 4 novembre, M. Martin Aurell, Professeur d'histoire médiévale au Centre d'Etudes Supérieures de Civilisation Médiévale de l'Université de Poitiers, invité par le Département de Français et le Centre d'Etudes Médiévales de l'Université de Bucarest, a tenu une conférence sur la légende arthurienne. Membre senior de l'Institut Universitaire de France et directeur de l'équipe de recherche Culture, pouvoir et parenté (XIIe-XIIIe siècles), rattachée au CESCM de Poitiers, auteur de six livres et d'une bonne centaine d'articles, M. Aurell s'est investi dans plusieurs domaines de recherches le long de sa carrière universitaire. Ayant consacré sa thèse de doctorat, brillamment soutenue, à la monographie familiale, il s'oriente par la suite vers l'étude de la femme dans la société médiévale. Son impressionnant ouvrage Les noces du comte. Mariage et pouvoir en Catalogne (785-1213) ainsi qu'une série d'articles érudits ayant pour centre la féminité médiévale, témoignent de l'immense apport qu'il a dans la redécouverte de la femme au Moyen Age. D'origine catalane, M. Aurell semble s'être naturellement trouvé des affinités avec la poésie provençale. Preuve en sont son livre La vielle et l'épée, alliant la sensibilité critique et la rigueur de l'historien dans un équilibre séduisant, ainsi qu'un nombre considérable d'articles sur les troubadours et leurs implications politiques. A côté, son étude sur la Noblesse en Occident contribue de manière remarquable à tirer au clair les diverses acceptions ainsi que le rôle de la noblesse le long du Moyen Age. Après avoir organisé plusieurs colloques internationaux de haute tenue sur l'espace Plantagenêt, M. Aurell vient de publier L'empire des Plantagenêt (1154-1224), une étude originale et qui se lit d'un trait. Actuellement investi dans l'étude de la littérature arthurienne, M. Aurell a donné sa conférence à Bucarest sur les origines du phénomène arthurien et sur ses rapports à l'idéologie Plantagenêt, problématique qu'il approche avec finesse et originalité, et en suivant de très près les sources.

Michel Stanesco, le 9 décembre 2003

    Le 9 décembre, M. Michel Stanesco, Professeur de littérature médiévale à l'Université de Strasbourg, invité par le Département de Français et le Centre d'Etudes Médiévales de l'Université de Bucarest, a tenu une conférence sur le romantisme des troubadours. Formé au départ au Département de Français de Bucarest, M. Stanesco a soutenu une deuxième thèse de doctorat en France sous la direction de M. Michel Zink. Auteur d'un grand nombre d'articles et de l'ouvrage de référence L'aventure chevaleresque, M. Stanesco a consacré sa carrière de chercheur essentiellement à l'étude de la littérature arthurienne. Il vient de publier le recueil d'articles D'armes et d'amour, qui témoigne d'un puissant investissement passionnel et d'un travail de longue haleine sur la chevalerie arthurienne. Lors de sa conférence à Bucarest, M. Stanesco a montré la viabilité de la notion de romantisme troubadouresque, tout en soulignant avec une grande force rhétorique et argumentaire le droit de la littérature à être étudiée sans être expliquée à travers le miroir parfois déformant du facteur économique.

Michel Zink, le 11 janvier 2005

    Le 11 janvier 2004, M. Michel Zink a tenu une conférence au Département de Français de l'Université de Bucarest sur les liens possibles entre Apollonius de Tyr et Tristan, conférence qui aboutit à la conclusion que l'esprit chevaleresque tristanien est défini plus par l'art que par le combat et la violence.

Catalina Gîrbea